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3 conseils pour surmonter la peur de l’échec

Comment se manifeste la peur de l’échec ? Comment s’en défaire et enfin apprendre à l’apprivoiser ? Difficile de faire face à ses blocages et d’identifier ce que dissimule l’angoisse d’échouer, à savoir : la crainte du rejet. Pour surmonter la peur de l’échec, suivez ces trois conseils, délivrés par Priscillia Andrieu, coach pour la carrière des femmes et invitée sur Les Mariannes, à l’occasion des deux ans du podcast.

Conseil n° 1 : Identifier ses émotions et s’autoriser à les traverser

Pour surmonter la peur de l’échec, encore faut-il l’identifier. Le plus souvent, elle se traduit par la sensation d’être bloquée et de tourner en rond. Cela génère du doute, de l’indécision et de l’inquiétude. On parle alors d’émotion de complaisance.

Une émotion de complaisance  est un ensemble de pensées dans lesquelles vous vous complaisez, comme : « je suis bloquée en ce moment », « de toute façon, je n’arrive à rien ». Ces affirmations tournent en boucle dans votre esprit qui puisqu’il a besoin d’avoir raison – cherche des preuves dans la vie de tous les jours. Vous allez ainsi créer un résultat correspondant à votre croyance dans votre quotidien.

Lorsque vous traversez une émotion de complaisance, suivez ces étapes : 

  • tout d’abord, identifiez cette émotion ; 
  • ensuite, comprenez ce qu’il y a derrière ;
  • après cela, autorisez-vous à traverser l’émotion ; 
  • enfin, choisissez une nouvelle manière de voir le monde.

La peur d’échouer découle d’un sentiment de doute : c’est l’émotion de complaisance à identifier. Lorsque vous creusez, vous prenez conscience que vous craignez de faire le mauvais choix. En conséquence, vous attendez d’être parfaitement sûre de vous. Cette attitude vise à éliminer le risque, et donc, à éviter le rejet.

À partir de là, vous devez vous demander ce que signifie l’échec pour vous : 

  • le fait d’échouer veut-il dire être exclu.e du groupe ?
  • Ou, au contraire, est-ce l’occasion de créer autre chose après en avoir tiré un enseignement ?

Vous devez choisir un nouveau dialogue intérieur, afin de donner un autre sens à l’échec. De cette manière, vous apprendrez à l’apprivoiser et il ne vous paralysera plus.

Conseil n° 2 : Faire preuve de maturité émotionnelle

Si vous souffrez de la peur d’échouer, vous êtes certainement concerné.e par une autre problématique : celle du perfectionnisme. Les perfectionnistes sont des personnes très incertaines, qui doutent beaucoup d’elles-mêmes. Ce besoin de perfection est directement lié à la peur de l’échec. Vouloir être parfaite, c’est essayer d’éviter le sentiment de doute ; c’est rester dans l’inaction, encore une fois, par peur d’échouer.

Si vous êtes une perfectionniste invétérée, posez-vous les questions suivantes : 

  • Qu’est-ce que votre perfectionnisme dit de vous ?
  • Que va-t-il se passer si vous échouez ?
  • Quelle est la pire situation possible ?

Vous serez surprise de découvrir qu’en réalité, votre scénario catastrophe n’est pas si terrible que ça.

Par exemple : vous cherchez un nouvel emploi, mais vous n’en trouvez pas. Dans le pire des cas, vous ne réussissez plus à payer votre loyer, et vous devrez retourner vivre chez vos parents ou des amis. La gravité de la situation est à relativiser.

En effet, votre esprit a une fâcheuse tendance à envisager le pire : il s’agit du biais de négativité. Ainsi, vous vous répétez que si vous échouez et que si vous n’êtes pas parfaite, le monde va s’écrouler. Dans l’exemple précédent, vous vous imaginez passer le restant de votre existence sur le canapé de vos parents.

Cette peur viscérale d’échouer et de ne pas être à la hauteur cache une autre crainte : celle de ne pas réussir à vous en remettre.

La maturité émotionnelle vous permet de traverser toutes ces émotions négatives. Vous vous rendez ainsi compte que, finalement, ce n’est pas si grave.

Conseil n° 3 : Travailler sa confiance en soi pour surmonter la peur de l’échec

Pour vaincre la peur de l’échec, vous devez donc identifier vos émotions négatives et faire preuve de maturité émotionnelle. L’autre clé essentielle est de prendre confiance en soi.

La confiance se base sur les expériences passées. Vous avez déjà versé de l’eau dans un verre, vous ne doutez donc pas de votre capacité à vous servir un verre d’eau. Si un jour, vous versez à côté, vous ne vous dites pas que vous ne réussirez plus jamais.

La confiance en soi se distingue de la simple confiance : c’est votre capacité à tout traverser. Pour gagner en confiance, la solution réside dans les pensées génératrices de confiance.

Attention cependant : la répétition des mantras positifs chaque matin, alors que vous n’y croyez pas, ne produira aucun résultat.

À la place, appliquez la méthode des 5 %. Ainsi, remplacez chaque pensée négative par une pensée 5 % meilleure que la précédente. Par exemple, si vous vous dites que votre corps est très « moche », remplacez cette idée par celle selon laquelle votre corps est « moche ». Lorsque vous aurez pris confiance en cette pensée, changez-la en : « mon corps est souvent « moche » », et ainsi de suite.

Comparez cet exercice à la course à pied : personne ne court un marathon du jour au lendemain. De la même manière, vous ne réussirez pas à changer votre état d’esprit aussi rapidement. Avancez un pas après l’autre en pratiquant la méthode de la pensée 5% meilleure.

En résumé, surmonter la peur de l’échec demande au préalable 

  • d’identifier ses émotions, 
  • de travailler sa maturité émotionnelle pour s’autoriser à les traverser,
  • de muscler sa confiance en soi.

Vous souhaitez surmonter la peur de l’échec et apprendre à échouer dans les règles de l’art ? Lisez Les Vertus de l’échec, de l’auteur et philosophe Charles Pépin. Et surtout, n’oubliez pas ceci : si vous n’échouez jamais, c’est que vous ne vous fixez pas d’objectifs assez ambitieux.

Cet article vous a plu ? Découvrez la mini série sur l’empowerment féminin diffusée mi-avril 2023 à l’occasion des deux ans du podcast Les Mariannes.

Marine de Cadenet

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